Follard ou croquendoule : la brioche de la Saint-Martin

Bonjour à tous et merci à vous de me suivre sur ce blog :)

Comme tous les ans, l’hiver approche, et surtout Noël approche, le blog va se réveiller et sortir ses décors de fête !
J’avais envie l’an dernier de commencer les préparatifs avec cette recette, j’ai manqué de temps mais qu’à cela ne tienne, cette fois-ci, c’est la bonne !

Cette recette, celle de la brioche de la Saint-Martin, est une recette traditionnelle du nord et de la Belgique, principalement de Dunkerque où est née une légende assez rigolote. On raconte que Saint-Martin s’est endormi dans les dunes proches de la ville … ou bien qu’il était si occupé à prêcher la bonne parole qu’il n’a pas vu le temps passer (j’ai bien ma petite idée sur la question), et que son âne en a profité pour aller faire un petit tour en solitaire. Or, il faisait nuit, et le bonhomme était bien embêté pour retrouver sa monture. Les enfants de la ville sont alors venus aider Saint-Martin à chercher son âne, au milieu des lumières des maisons des pêcheurs, et pour les remercier, une fois l’âne retrouvé, il aurait ramassé les crottes de l’animal et les aurait transformées en petites brioches pour les leur distribuer. Leur nom, « follard » ou « folard » vient du flamand « volaeren » (« crotte » en flamand, ils auraient pu enjoliver le truc, mais non !). On les appelle aussi croquendoules, ce qui a priori signifie la même chose, même si je n’ai pas trouvé d’explication étymologique (et dans ma Bourgogne, on s’y connaît assez peu en dunkerquois).

La tradition a perduré puisque chaque année, les enfants peuvent préparer des lampions (idéalement en creusant des betteraves) pour aller dans les dunes chercher l’âne, en procession, avant de déguster des brioches en famille. Et pour beaucoup, c’est le début de la période des fêtes de fin d’année !
On ne se lancera dans une analyse psychologique du personnage, même s’il y aurait sûrement beaucoup à dire … non, aujourd’hui, je me contente de partager cette recette avec vous !

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Le résultat, c’est une brioche très légère, très aérée, moelleuse, pas trop sucrée, une vraie petite douceur pour le goûter ou le petit-déjeuner !

Pour une dizaine de brioches :

  • 500 g de farine
  • 20 g de levure de boulanger (plutôt fraîche, sinon un sachet de levure de boulanger sèche, ça marche aussi même si je trouve que ça sent toujours un peu la levure)
  • 50 g de sucre
  • 125 g de beurre bien froid en petits cubes
  • 2 cuillères à café de sel
  • 2 oeufs
  • 25 cl de lait
  • 150 g de raisins secs trempés dans du rhum (je ne les ai pas mis, mes enfants n’aiment pas, moi non plus ! vous pouvez aussi les remplacer par des pépites de chocolat).
  • 1 jaune d’oeuf pour dorer (ou du lait, ou 1 jaune délayé avec du lait et un peu de sucre, j’adore l’effet que ça donne à la surface de la brioche !)

 

Si vous n’avez pas de robot, il va falloir faire bosser vos biceps ! Si vous avez la chance d’en avoir un, utilisez l’outil de pétrissage (lame ou crochet), ce sera parfait !
Versez dans le bol du robot (ou dans un saladier) le lait, la levure émiettée (ou mélangez avec la levure sèche en suivant les indications sur le sachet), la farine par-dessus, le sucre, le sel, et commencez à pétrir. Quand le mélange devient épais, ajoutez les oeufs, et quand les oeufs sont à peu près incorporez, ajoutez le beurre en petits morceaux, et continuez à pétrir jusqu’à ce que la pâte devienne assez élastique et commence à se détacher des parois.

Couvrez et laissez la pâte gonfler jusqu’à ce qu’elle double de volume (au moins). Si au bout de 30 minutes votre pâte n’a pas commencé à gonfler, mettez là dans un endroit chaud et humide : la salle de bains, le four à 40° avec une coupelle d’eau, sur un radiateur avec un torchon humide pour couvrir le saladier …
Ensuite, dégazez la pâte (= écrabouillez-là plus ou moins violemment selon votre humeur du moment), et partagez-là en 10 portions.
Détaillez chaque portion en une grosse boule et deux plus petites, déposez-les sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et dorez au pinceau (ou avec les doigts si vous n’avez pas de pinceau ou n’aimez pas la vaisselle).
Laissez gonfler de nouveau (à nouveau dans un lieu humide si besoin) puis enfournez pour 15-20 minutes à 180°.

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Bon appétit, et profitez bien de cette première recette au doux parfum de fêtes …

 

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Les pains au lait du goûter, bons comme chez le boulanger

 

Ça y est, l’automne est bien arrivé. J’ouvre les volets le matin, je profite de l’air frais, de la brume sur les champs, mais avant d’aller « affronter » la fraîcheur en allant à l’école, j’ai envie de bons petits-déjeuners un peu régressifs, un peu réconfortants, un peu « comme quand j’étais petite ». J’adore les viennoiseries mais c’est un peu lourd pour tous les jours, alors quand je suis tombée sur cette recette de pains au lait (en allemand ! il a fallu traduire …), je n’ai pas hésité !

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Pour cette recette, rien de compliqué, mais c’est plus facile avec un robot pour pétrir à votre place, parce que pour une belle pâte qui lève bien, il faudra pétrir longtemps. 5 minutes au moins, mais 10, c’est mieux.

Pour une douzaine de (gros) pains au lait :

  • 550 g de farine
  • 80 g de sucre
  • 20 g de levure fraîche
  • 7 g de sel (sauf si vous utilisez du beurre salé)
  • 1 oeuf entier
  • 50 g de beurre fondu
  • 300 ml de lait entier (enfin si c’est du demi-écrémé, ça va pas changer grand-chose !)
  • en option : 24 barres de chocolat (type barres à pains au chocolat, mais sinon des barres de chocolat noir qu’on recoupe pour faire des bandes étroites c’est bien aussi !)

La recette est simpliste : on mélange tous les ingrédients secs (en évitant le contact levure / sel si possible), puis on ajoute les ingrédients liquides, et on pétrit. Donc, sans robot, ben c’est l’heure de votre séance « muscu des bras » de la semaine, sans haltères ! Quand la pâte commence à se détacher des parois du bol, on couvre (torchon, film étirable, comme vous voulez), et on laisse gonfler. La pâte va à peu près doubler de volume, ça peut prendre une heure ou deux.
C’est le moment le plus sympa si les enfants ont envie de participer : on dégaze la pâte (en gros, on la pétrit à nouveau, mais pas longtemps), on sépare en une douzaine de boules, puis on étale chaque boule en rectangle, on place une barre de chocolat, on commence à enrouler, on place la deuxième barre, on finit d’enrouler, et hop là boum on dispose sur une plaque couverte de papier sulfurisé.

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Pour terminer, on dore nos petits pains avec de l’oeuf, ou du lait, ou de l’oeuf battu avec du lait, pour qu’ils soient bien brillants.
Et si on veut des petits pains bien bien bien gonflés, l’idéal, c’est de les laisser lever encore une petite demi-heure, le temps de préchauffer le four à 180°, puis on enfourne pour 10-15 minutes (à adapter, bien sûr, ça dépend de votre four).

Ces pains au lait sont non seulement énormes, mais aussi très jolis, très lisses, moelleux, légers, et sans aucun goût de levure qui peut être gênant dans certaines recettes. Et avec le chocolat, miam, c’est le goûter ou le petit-déjeuner parfait pour nos petits (et pour nous, hé !).

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N’hésitez pas à partager vos photos sur la page Facebook si vous les réalisez, ou sur instagram (avec un petit hashtag #bibicheaupaysdesmerveilles !), j’adore voir votre version de mes recettes :)
Bonne semaine et bel automne à vous, et comme toujours, bon appétit !

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